En l'an 414 avant notre ère, l'auteur comique grec Aristophane révéla au monde l'existence de la ville céleste de Néphélococcygia, bâtie par les oiseaux. En français, Coucouville les Nuées. J'y habite, en voici des nouvelles.
Au matin du jour de l'An, le ciel était chargé de nuages. Parfait. Un peu de vent pour animer tout ça. Pour sculpter un visage penché sur nous. Ou bien.
La lumière rasante du soir isole en la colorant la partie basse des nuages, eux-mêmes assez bas. La trainée d'avion, à une altitude plus élevée, qui traverse le ciel, reste blanche.
Jusqu'ici, je n'avais utilisé les puissants outils que fournit un ordinateur grand public que pour corriger les écarts rajoutés à mon souvenir par la prise de vue. Mais on peut aussi rendre plus visible ce qu'un éclairage trop diffus, trop insuffisant, ou un regard peu entrainé, empêche de voir. On peut ainsi radiographier un nuage, ou plutôt son image, et en révéler la structure. Exemple, ces nuages bas, ourlés de mammatus.