mercredi 31 mars 2010

Asperatus?

Le latin est la langue de la nomenclature des êtres vivants. Les nuages sont donc appelés des cumulus, des stratus, etc. Ou des asperatus. Enfin, pas tout à fait. Ce type de nuage, l'asperatus, n'est pas encore inclus dans la classification officielle de l'Organisation météorologique mondiale.

Mais la Société pour l'appréciation des nuages milite pour son introduction dans le Grand Livre.

Ces altocumulus au plancher irrégulier et tourmenté ont donc reçu temporairement ce nom latin qui veut dire rugueux, râpeux, hérissé..., temporairement, car tout le monde n'est pas sûr qu'il s'agisse d'une nouvelle espèce et non d'une simple variété d'altocumulus.

Ajoutons que je ne suis pas sûr moi-même que ces nuages-ci soient des asperatus!

Avant de chercher un nom latin, Gavin Pretor-Pinney, le fondateur de la Société, l'appelait Nuage Jacques Cousteau, trouvant qu'il ressemblait à la surface d'une mer agitée vue par dessous.

La couleur de l'eau a été modifiée.
Simone me signale que ce nuage ressemble aussi à une couverture piquée, preuve à l'appui. Altocumulus sutus?


Couleurs aussi modifiées.

mardi 30 mars 2010

Lumière blanche

Certains soirs, de fins voiles prennent la lumière. Quand le ciel autour devient rose, orange, gris, ils restent d'un blanc laiteux.
Comme une fumée.




jeudi 25 mars 2010

La montagne fantôme

Le flanc de montagne avec sa cape de nuages ne se continue, escarpé et dentelé, au milieu de la vallée que par la grâce des nuages. Ce morceau de montagne grise qui flotte au dessus de la couleur orangée n'existe que projeté là par les rayons horizontaux du soleil qui se couche derrière l'autre flanc.


Quelques minutes plus tard, il s'est évanoui.

mardi 23 mars 2010

Deglet nour

Doigt de lumière en arabe. C'est le nom que les marchands donnent à un type de datte.


Les traits d'ombre taillent dans le tissu lumineux d'un voile nuageux au soleil couchant à grands coups de ciseaux bleus.


Les fins rayons bleus radiographient cette main de lumière.



lundi 15 mars 2010

"Le vent de Dieu

jetait des glaçons aux nuages."
Je doute que ce soit le phénomène du pileus qu'Arthur Rimbaud décrit là. Pourtant c'est bien cela, un gel soudain de l'humidité invisible qui flotte au dessus d'un cumulus causé par un vent violent ascendant. Ce nuage de glace fugace peut être plus ou moins important.
Ici, ce sont des écharpes de glaces plutôt que les bonnets que leur nom latin évoque.





jeudi 4 mars 2010

Iris rouge

Quand la pluie cessa enfin (il avait plu toute la journée), elle laissait derrière elle un ciel en vrac, désorganisé, des coups de pinceau gris partant dans tous les sens. Et puis, dans une échancrure moins sombre, une irisation rougeâtre s'est allumée et pendant quelques minutes a recentré le tableau.

Comme d'habitude, agrandir l'image en cliquant dessus permet d'apprécier mieux les détails.